Frelons asiatiques à Nîmes
Plusieurs nids détruits route d’Uzès, à La Cigale et à Castanet : c’est le retour des redoutables mangeurs d’abeilles.
Jeudi dernier, les pompiers de Nîmes sont intervenus pour détruire un nid de frelons asiatiques, rue Vincent-Faïta. "Il était installé sous un avant-toit, mais on
peut les trouver dans les arbres, dans une haie, un peu n’importe où", dit René Malhautier, apiculteur amateur du quartier de Camplanier.
Comme l’an dernier à pareille époque, les apiculteurs rappellent l’importance du signalement des nids. Aux premiers froids, les femelles de frelons asiatiques - ces
redoutables mangeurs d’abeilles - abandonnent le nid et vont sous les écorces ou sous terre passer l’hiver. Détruire les nids avant l’hiver est fondamental. Par rapport à l’an dernier, les choses
ont toutefois évolué.
"Cet été, les représentants des organisations apicoles ont signé une convention de partenariat avec les pompiers du Gard. Il y a désormais cinq référents dans le
département, je suis l’un d’entre eux pour le secteur nîmois. Quand un particulier appelle les pompiers pour signaler un nid, ceux-ci nous contactent et nous identifions les insectes. S’il s’agit
de frelons européens, soit 99 % des cas, le particulier doit se débrouiller avec une société privée pour faire détruire le nid, à ses frais. En revanche, si nous constatons qu’il s’agit bien de
frelons asiatiques, les pompiers interviennent gratuitement pour le détruire", dit René Malhautier qui a de nouveau repéré ces bestioles dans son quartier mais aussi vers Castanet et Le Carreau
de Lanes.
Les nids ressemblent à de grosses boules de papier mâché. Faits d’écorce de bois et d’eau, leur architecture est très élaborée (un nid peut contenir jusqu’à huit
plateaux). Quant à savoir comment reconnaître un frelon asiatique d’un frelon européen (ou crabot), sachez que le thorax du premier est plus foncé, qu’il a un seul anneau orange sur l’abdomen et
le bout des pattes jaunes tandis que le deuxième a cinq anneaux autour de l’abdomen. A observer de loin toutefois car, se sentant attaqué, il peut devenir agressif.
Article Midi Libre paru fin septembre 2011